Le bleu et le jaune dominent au sein de la ville de LVIV. Les espaces verts et squares sont pavoisés.
Des milliers de fanions bleu et jaune sont plantés sur toutes les pelouses des jardins publics, ils portent chacun un message en hommage à un défunt, à un combattant au front, ou de soutien à l’Ukraine.
L’impact visuel est total.
Nadya, étudiante ukrainienne francophone, nous guide au sein de son université. Elle a organisé la visite de l’ensemble du complexe et la rencontre avec les deux responsables du Conseil Etudiant de l’établissement.
Un large escalier nous amène au sous-sol d’un des bâtiments de l’Université.
Les locaux sont neufs, accueillants et les responsables du Bureau des Elèves sont fiers de nous y accueillir.
Nous arrivons dans un grand atelier improvisé dans un hall d’études et nombreux sont les jeunes qui participent à l’effort de guerre, à leur manière, après leur journée de cours.
Le théâtre peut être un support de lutte, de contestation, de résistance.
Rencontre :
Le plancher de bois craque. Les couloirs sont étroits.
De très nombreux pas de comédiens ont foulé ces espaces.
Anna, jeune femme dynamique et brillante, me reçoit. Elle est responsable administrative du lieu. Elle définit la troupe et la démarche de leur travail de manière très claire :
« Le théâtre Lessia Oukrainka est représenté par une équipe de jeunes artistes ambitieux et courageux: des personnalités brillantes convaincues qu’il y a une place pour chacun dans le théâtre.
Perspective Svobody, située en plein centre-ville, prolonge l’espace face à l’Opéra – un lieu de rencontre, de promenade, d’activités, d’expression, voire de résistance pour les habitants de Lviv.
Ils se croisent, se côtoient, se groupent, chantent, dansent, afin de vivre une vie de résistance dans leur pays en guerre.
De très jeunes volontaires en treillis se déplacent en groupes ordonnés, d’autres en compagnie de leur petite amie, certains posent pour des clichés, accompagnés de leurs copains en civil. Ils sont fiers et arborent une attitude un peu puérile de combattants en bombant le torse.
Aucune gravité sur leurs visages ; des sourires, inconscients qu’une mort si proche et si probable peut les balayer à jamais.